[avr. 2012] L’urgence est presque devenue un mode de vie chez nombre de nos contemporains. Qui pense encore à réfléchir en prenant un peu de recul alors que nous sommes submergés d’informations en provenance de tous nos outils de communications ?
Une des conséquences de ce mode de vie, impulsé par les communicants mais répandu en dehors de ce monde hyper-connecté, est que, parfois, les « décideurs » prennent des décisions stupides faute d’en avoir apprécier les conséquences indésirables ou les effets pervers.
S’il est indéniable que se tenir informé est nécessaire pour survivre dans la jungle, il n’en est pas moins vrai qu’il est possible de sidérer un « décideur » en le submergeant de données ou d’informations. Etre informé ou tenu en alerte est une chose, crouler sous le poids d’un déluge informationnel en est une autre.
Ajoutons la pression de l’urgence à la sur-information et on obtient le déni de service. Cette expérience est déjà connue sur les serveurs web. Elle est parfois mise en pratique par des activistes ou des armées de l’ombre. Mais le déni de service peut s’appliquer également aux humains. Pour neutraliser un « décideur » ou pour l’amener à faire des erreurs de jugement, il suffit de le saturer en informations.
Finalement, la seule antidote aux décisions stupides serait donc de prendre son temps pour analyser avant de décider. Tous les joueurs d’échec le savent : le blitz, c’est excitant mais seuls les champions d’échec peuvent gagner au blitz. Pas les amateurs.